Filtre écran anti lumière bleue

Pour comprendre comment se protéger de la lumière bleue avec des filtres écran ordinateur  , il faut d’abord savoir ce qu’est la lumière bleue et pourquoi il faut s’en protéger. Retrouvez nos explications.

La lumière bleue, qu’est-ce que c’est ?

La lumière bleue est une partie de la lumière visible par nos yeux. Elle représente environ un tiers de la lumière visible qu’on reçoit. Sa particularité est d’être la lumière la plus énergétique de la portion visible. Le fait d’être très énergétique la rend potentiellement dangereuse, même si la lumière bleue est tout de même moins énergétique que ne le sont les rayons UV. C’est la lumière la plus énergétique que reçoit notre rétine, capitale pour créer le phénomène de vision. La lumière bleue est composée de :

  • La lumière bleu-violet qui accélère le vieillissement de la rétine ;
  • La lumière bleu-turquoise essentielle à l’organisme, qui contribue au contrôle de nos rythmes biologiques : cycle du sommeil et de l’éveil, effet positif sur le bien-être et l’humeur.

Quels sont les risques de la lumière bleue ?

Une exposition prolongée et intense à la lumière bleue est particulièrement nocive sur le long terme car elle atteint directement le tissu rétinien. Les troubles suivant sont donc susceptibles de se manifester de manière insidieuse et sont directement liés à une exposition chronique aux écrans :

  • les troubles du sommeil, avec une diminution de la sécrétion de mélatonine, l’hormone du bonheur ;
  • une fatigue visuelle qui se traduit par une vision trouble, des maux de tête ou des yeux secs et irrités ;
  • etc.

Quelles sont les sources de lumière bleue ?

Le temps passé devant les écrans augmente et pose problème, quel que soit le type d’écran puis vinrent les LED . Au début n’étaient que les LED rouges, jaunes et vertes, puis en 1992 furent inventées les LED bleues. Depuis et en quelques années seulement, l’exposition de la population à la lumière bleue artificielle a largement augmenté du fait de leur présence qui s’est généralisée par le biais des éclairages comme ceux des phares de voiture, de lampes torches, de LED décoratives, de spots et même de certains jouets, ou par le biais des écrans d’ordinateurs, de tablettes, de téléphonie mobile ou de télévision et certains éclairages semblent plus nocifs, comme ceux des phares de voiture, lampes torches, LED décoratives, spots voire des jouets.

La lumière bleue est émise naturellement par le soleil, mais elle est désormais omniprésente par l’intermédiaire des LED. Elles peuvent émettre une lumière riche en ondes courtes dite « riche en bleu », lumière plus énergétique et plus délétère que d’autres pour des durées d’exposition et des intensités lumineuses équivalentes (La lumière bleue potentiellement néfaste pour les yeux est la lumière liée aux rayonnements  bleu-violet (380-450 nm) car elle accélère le vieillissement de la rétine). Elles délivrent aussi une forte luminance source d’éblouissement, bien plus intense que d’autres sources lumineuses ce qui peut être un début de réponse à la question « Pourquoi les écrans fatiguent les yeux ».

LED et lumière bleue, qu’en dit la science ?

LED et Photo-toxicité :

Après  analyse par un groupe de travail, réunissant des ophtalmologistes, dermatologues spécialistes en éclairage et en physique des rayonnements optiques, de 600 publications scientifiques une étude de l’Anses confirme la toxicité de la lumière bleue sur la rétine et confirme les effets de perturbation du sommeil, notamment via les écrans.

Les LED peuvent en effet avoir des conséquences sur la santé et détériorer la vue par leurs atteintes phototoxiques en chaine liées à une exposition chronique qui augmente les risques pour l’épithélium pigmentaire rétinien, la couche la plus profonde de la rétine, exposition impliquée dans des maladies telles que la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) . Les cellules de l‘épithélium mourant suite à des phénomènes d’apoptose ou de nécrose. En se nécrosant elles induisent des lésions chez leurs voisines entrainant une autodestruction de la rétine, voilà pourquoi la toxicité de la lumière bleue est plus élevée que celle des autres longueurs d’ondes. La mort des cellules reste un cycle normal lié au vieillissement mais l’exposition à la lumière bleue des écrans, entre autres, va par contre accélérer ce phénomène.

Une autre étude de l’Université de Toledo menée sur la lumière bleu quant à elle conclue :

Les cellules photoréceptrices nous permettent de voir. Pour rester en bon état et percevoir la lumière qui arrive à nos yeux, elles ont besoin d’un apport continu en rétinal (C20H28O) produit directement dans l’œil. L’exposition de cette molécule à la lumière bleue engendre des réactions qui produisent des molécules tueuses dès deux heures et demie d’exposition. Une fois mortes, les cellules photoréceptrices ne se régénèrent pas. Les mêmes effets d’extermination de leurs voisines, qui ne sont pas observés avec d’autres lumières que la bleue, sont reproductibles dans les cellules cancéreuses ou les neurones. L’alpha-tocophérol, produit dans notre corps, dérivé de la vitamine E empêche normalement ces cellules de mourir mais avec l’âge cette molécule perd ses capacités.

Un article de l’INSERM va dans le même sens: seules les LED sont apparues néfastes  face à des rats exposés durant 24 heures à une intensité lumineuse similaire à celle habituellement utilisée dans les habitations : avec ces ampoules et une exposition à long terme, la rétine des rats non-albinos, réputés être protégés de la dégénérescence photo-induite montre des signes d’altération, de stress oxydant au niveau de leur rétine, moindres mais similaires à ceux observés sous forte exposition. Ceci n’est pas observé avec les autres types d’ampoules. Même si les observations faites chez le rat ne sont pas transposables telles quelles chez l’Homme, les résultats de l’étude questionnent cependant.

Le rôle suspecté de cette lumière dans la cataracte fait quant à lui toujours l’objet d’études, la prudence reste de mise alors qu’en parallèle, les enfants et adolescents, dont le cristallin ne filtre pas entièrement la lumière bleue, constituent une population particulièrement sensible (90% des UVA par exemple ne sont pas filtrés par le cristallin d’un nourrisson et ce pourcentage ne descend pas en dessous de 60% avant l’âge de 13 ans. Le taux de filtrage est optimal vers l’âge de 20 ans).

Sommeil et écran : lumière bleu/vert et troubles de production de mélatonine :

Selon une étude des universités de Manchester et Bâle , une exposition, même très faible, à de la lumière artificielle riche en bleu/vert (Cyan / Bleu turquoise) le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques, l’horloge interne, et donc l’endormissement en troublant la production de mélatonine, l’hormone du sommeil dont la sécrétion commence en soirée environ deux heures avant le coucher, sécrétion qui dépend du rythme jour/nuit (Un coucher de soleil, signe annonciateur que la nuit arrive est rarement bleu !) et dont la synthèse est retardée ou inhibée, or les écrans d’ordinateurs, de smartphones, de tablettes et télévisions constituent des sources importantes de cette lumière… en attendant une éventuelle évolution de la conception des écrans vers des «écrans mélanopiques» qui n’émettraient pas de cyan, mais qui ne résoudront malheureusement pas les problèmes liés au reste du spectre bleu.

En parallèle, une autre étude de l’Université du Colorado à Boulder : exposer les enfants d’âge préscolaire à une heure de lumière vive avant le coucher arrête presque complètement leur production de mélatonine et la maintient ainsi durant au moins 50 minutes après l’extinction des lumières. Les enfants ont des pupilles plus grandes et leurs cristallins sont plus transparents. Cette sensibilité accrue à la lumière peut les rendre encore plus sensibles à la dérégulation du sommeil et du rythme circadien, sans compter que la mélatonine joue également un rôle dans d’autres processus corporels, régulant la température, la pression artérielle et le métabolisme du glucose…

Les risques pour les travailleurs de nuit, pour les femmes enceintes, les risques liés à l’instabilité de l’intensité lumineuse des LED et autres risques potentiels n’ont pas été abordés car cet article n’a pas la prétention d’être exhaustif, nous avons cependant un capital lumière, comme notre peau possède un capital soleil, tentons de ne pas l’épuiser’…

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Trop souvent sur Internet des informations circulent avec des références plus ou moins évidentes, c’est pourquoi les sources primaires sont ici consultables d’un simple clic.

 

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